courbes du vent
lignes du temps
cette vie n’est que rivage
devenir nuit
devenir ciel
cet océan d’étoiles
en l’Amour disparaître
puis soudain revivre
ici dans un poème
courbes du vent
lignes du temps
cette vie n’est que rivage
devenir nuit
devenir ciel
cet océan d’étoiles
en l’Amour disparaître
puis soudain revivre
ici dans un poème
Le colchique tout blanc, le nuage au-dessus
et la terre écoutant si la pluie va venir
et le saule nu au bord du fleuve Hiver
et l’abeille luthière, et le brin de bruyère,
sève du hêtre, frémissements des fougères
constante volonté des jacinthes sauvages,
la lumière attirée par le sable très noir
d’une plage au bord de l’ardent Océan
et le lent tournoiement des étoiles
et le vol de leur sœurs les lucioles,
divins baisers dans le souffle du vent,
envie de Vie, en Tout,
cet écho permanent de l’Amour
qui peut tout, même survivre à la mort.
Je voudrais faire une prière
une prière qui ne demande rien
la prière buissonnière
d’un écolier poète.
Je la ferais debout
dans un jardin de merveilles
au soir quand au ciel
bleus et roses se mélangent,
et à la brise, aux aubépines,
aux abeilles, au soleil, aux cerises,
aux cailloux, aux étoiles,
je dirais simplement
merci.